Grâce au soutien de Synergie Lyon Cancer et du Laboratoire d'Excellence DEVweCAN, le Dr Patrick Mehlen et ses collègues ont organisé le 5ème congrès sur les récepteurs à dépendance (RDs) à la station des Ménuires en janvier 2014. L’objectif de ce meeting était de présenter les dernières avancées sur le rôle des RDs dans le contrôle de la survie des cellules au cours du développement du système nerveux, des maladies dégénératives, mais surtout du cancer.

D'une vingtaine de chercheurs "pionniers" présents au premier congrès en 2003, la communauté des scientifiques travaillant sur les RDs s'est considérablement agrandie, avec cette fois 72 participants. La famille des RDs s'est également élargie puisque de nouveaux récepteurs ont été découverts. En 10 ans, les liens collaboratifs tissés ont permis des progrès considérables sur la connaissance des mécanismes d’action de ces RDs dans différents laboratoires internationaux.
 
Plusieurs présentations de ce séminaire ont confirmé que les RDs représentent des acteurs importants des processus pathologiques des cancers. « Des avancées notables sur ce sujet ont été discutées lors de cette réunion », précise le Dr Mehlen. « L’implication d'un nouveau récepteur à dépendance dans le cancer du sein a par exemple été démontrée. L’utilisation de RDs pour induire la mort des cellules cancéreuses semble fonctionner sur des modèles tumoraux, ce qui nous donne des perspectives de traitement. Nous avons également découvert que lorsque apparaissent des métastases, le couple ligand-RD devient très important : ces nouvelles connaissances pourraient aussi nous permettre d'envisager de lutter contre les cancers avancés. Enfin, le premier candidat médicament ciblant les cancers qui expriment un des ligands des RDs, la nétrine-1, est entré dans une étape réglementaire avec l’inclusion d’un premier patient dans une étude de phase 1 l'année prochaine »
 
Le prochain séminaire sur les récepteurs à dépendance aura lieu en Chine en avril 2015.

En savoir plus : 
Le portrait de Patrick Mehlen
L'interview de Marie Castets sur les récepteurs à dépendance