Processus qui permet au système immunitaire de contrôler, détécter, éliminer les cellules tumorales.
L’immunosurveillance joue un rôle majeur dans le contrôle de la prolifération des tumeurs.
Le premier niveau de développement de tumeur résulte donc de l’incapacité de la cellule :
- à réparer des anomalies génétiques,
- ou à entrer en apoptose lors de processus d’immortalisation.
Or un lien direct existe entre ces "défauts" et le système immunitaire et certaines altérations génétiques peuvent induire des modifications phénotypiques de la cellule reconnues par le système immunitaire.
L’interaction entre le système immunitaire et la cellule tumorale peut conduire soit :
- à l’élimination de la tumeur,
- à un état d’équilibre (maîtrise de la prolifération des cellules tumorales sans éradication),
- ou à un échappement de la cellule tumorale au contrôle immunologique – échappement tumoral -, seule phase cliniquement visible. Au cours de la progression tumorale, la tumeur développe différents mécanismes d’échappement à l’attaque immunologique. Le système immunitaire dévient inefficace dans le contrôle de la croissance tumorale.
Quel est l’apport de l’immunosurveillance dans la recherche en cancérologie ?
La recherche en cancérologie souligne l’importance de l’immunosurveillance anti-cancéreuse dans le contrôle des précurseurs tumoraux de la rechute ou des métastases.
L’immunosurveillance réduit la carcinogénèse et détermine la réponse thérapeutique aux thérapies anti-tumorales.
L’immunothérapie des cancers vise à amplifier la réponse immunitaire anti-tumorale naturelle contre les cancers. Concevoir des traitements anti-cancéreux, du type anticorps thérapeutiques, capables d'exploiter la puissance potentielle d'une réaction immunitaire dirigée contre la tumeur, est une des voies majeures de la recherche en cancérologie.